Mont-Laurier
Pont sur tréteaux de bois
46.52595, -75.45042
À chaque extrémité du pont, on gardait un baril rempli d’eau au cas où un incendie serait accidentellement allumé par la chaudière de la locomotive.
La construction du chemin de fer a nécessité la mise en place de plusieurs structures permettant le passage d’un cours d’eau ou d’une route sous la voie ferrée. Des viaducs, des ponceaux de construction variée (arche en béton, « boîte » en pierre, en béton ou en bois) et des ponts avec une charpente en béton armé, en acier ou en bois ont donc été construits. Sur le parcours du parc linéaire, entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier, on retrouve 16 ponts, 431 ponceaux et 6 viaducs. Parmi les ponts, trois sont considérés comme des ponts majeurs, celui de la rivière du Diable à Mont-Tremblant (75 mètres), celui de la rivière Rouge à La Macaza (65 mètres) et celui surplombant le ruisseau Villemaire à Mont-Laurier (78 mètres).
Le « trestle » en bois
Contrairement aux ponts sur la Diable et sur la Rouge qui ont une charpente en acier, le pont du ruisseau Villemaire, construit en 1908, est entièrement fait en bois. Le sapin de Douglas commun, la pruche de l’Ouest et le pin des Marais (sud des États-Unis) sont les principales essences qui ont été utilisées pour la construction des différentes parties de la structure. Une structure de ce genre exigeait un entretien régulier. À tous les 3 ans, une équipe d’ouvriers du Canadien Pacifique effectuaient les réparations majeures soit le remplacement de certaines pièces de bois et le resserrement des différentes parties du pont. Ces ouvriers venaient de Montréal avec des trains spéciaux contenant toute la machinerie nécessaire. Après chaque passage d’un convoi de trains, le pont sur tréteaux de bois était inspecté. À chaque extrémité du pont, on gardait un baril rempli d’eau au cas où un incendie serait accidentellement allumé par la chaudière de la locomotive.
Des kilomètres de voie ferrée
Le chemin de fer du Nord était divisé en canton (du terme anglais « section » qui était alors utilisé couramment). Chaque canton comprenait 9,6 km (6 milles) de voie ferrée entretenue par quelques hommes supervisés par un contremaître. On les appelait les « hommes de section ». Ils faisaient l’entretien des stations et de la voie ferrée (déneigement, réparations mineures, etc.). Pour se déplacer sur la voie ferrée, les hommes se servaient généralement d’une draisine qu’on pouvait facilement déplacer à l’arrivée d’un train. Selon l’achalandage de la station, le Canadien Pacifique pouvait loger le contremaître et sa famille dans une maison toujours située près de la gare. Tout le matériel d’entretien était rangé dans un hangar.
