Mont-Laurier
Le ruisseau Villemaire
46.5474135315392, -75.4781626537442
Autrefois appelé crique Cochon puisqu’il recevait beaucoup d’eaux usées, il coule sur une distance de sept kilomètres pour rejoindre la rivière du Lièvre au coeur de la ville de Mont-Laurier.
Le ruisseau Villemaire est un cours d’eau étroit et peu profond qui s’écoule depuis l’extrémité sud-ouest du lac des Écorces. Autrefois appelé crique Cochon puisqu’il recevait beaucoup d’eaux usées, il coule sur une distance de sept kilomètres pour rejoindre la rivière du Lièvre au coeur de la ville de Mont-Laurier. Son parcours suit sur quelques kilomètres le parc linéaire qu’il croise à quelques endroits. Le ruisseau abrite plusieurs espèces de poissons d’eau fraîche telles que le grand brochet, la perchaude, le meunier noir et la barbotte brune. La faune terrestre du ruisseau Villemaire se compose essentiellement de castor, de rat musqué et de raton laveur. On y retrouve également des amphibiens, des reptiles, des insectes aquatiques et une avifaune diversifiée.
Un milieu en dégradation
Le niveau d’eau du ruisseau Villemaire subit de grandes variations au cours de l’année. Comme il prend sa source dans une baie peu profonde du lac des Écorces, l’apport d’eau en période d’étiage (le plus bas niveau des eaux) est très faible. Lors des périodes de crues ou de fortes précipitations, le niveau d’eau du lac augmente et par conséquent alimente le ruisseau. Le contrôle du niveau de l’eau du lac des Écorces par le barrage sur la rivière Kiamika affecte également l’écoulement du ruisseau Villemaire. Sur son parcours, le ruisseau Villemaire traverse trois zones différentes : une zone agricole, une zone industrielle et une zone résidentielle. Différents problèmes reliés à ces trois types de zones ont été identifiés à travers les époques. Le déboisement excessif des rives du ruisseau au profit, entre autres, de terres en culture ainsi que le remblayage rendent le sol vulnérable à l’érosion, contribuent à un réchauffement excessif des eaux du ruisseau et détruisent des habitats fauniques. Le ruisseau fut aussi l’hôte de déversements de toutes sortes. Des rejets d’eaux ou de neiges usées de provenances diverses (industries, municipalités, riverains) ainsi que des déchets divers (pneus, blocs de béton, barils, etc.) ont augmenté le problème de pollution. Il y eut, heureusement, diminution de ces pollutions au cours des dernières années.
Un site à aménager
En 1993, une étude de préfaisabilité a été réalisée avec l’aide de différents intervenants afin d’établir un plan d’aménagement du ruisseau Villemaire. Les propositions d’aménagement sont diverses :
- nettoyage du cours d’eau et de ses rives;
- revégétalisation des berges au moyen de différentes espèces végétales (herbacées, arbustes, arbres);
- restauration d’habitats pour l’Omble de fontaine;
- érection de barrages et creusage de tranchées pour augmenter la qualité de l’habitat de la sauvagine.
Une corvée de nettoyage a été réalisée à l’été 1994. L’aménagement des rives par la création de sentiers et de reboisement sont les prochaines étapes à être effectuées. Malheureusement, les projets pour donner suite à ces propositions d’aménagement tardent à se concrétiser. Tous les riverains ainsi que la population en général doivent se sensibiliser aux problèmes de pollution et de dégradation du ruisseau Villemaire pour lui permettre de retrouver ses rôles faunique et récréatif.
