Nominingue
Villa Bellerive
46.391815, -74.994520
Déjà en 1879, le curé Labelle faisait l’éloge des beaux lacs poissonneux et des forêts regorgeant de gibiers de toutes sortes pour attirer les acheteurs de lots dans le Nord.
Le tourisme
La vocation touristique de Nominingue ne date pas d’hier. Déjà en 1879, le curé Labelle faisait l’éloge des beaux lacs poissonneux et des forêts regorgeant de gibiers de toutes sortes pour attirer les acheteurs de lots dans le Nord. Dès 1887, on assiste à la fondation de plusieurs clubs privés de chasse et de pêche. Au détriment des colons, certains clubs vont jusqu’à s’approprier des dizaines de lacs ainsi que les lots qui les entourent. La beauté et le calme du lac Nominingue attirent un autre genre de clientèle, soit les villégiateurs. Les gares de Bellerive et de Nominingue voient affluer les touristes pendant la saison estivale. Les deux municipalités leur offrent un grand choix d’hôtels. Avant la venue des automobiles et de la route nationale, les voyageurs qui avaient de grandes distances à parcourir en voiture attelée s’arrêtaient dans les hôtels qui leur servaient d’étapes dans leur long voyage. À en juger par la publicité faite dans les journaux locaux de l’époque, la concurrence était forte. À l’hôtel Pominville, on annonce une bonne table et des chevaux et voitures à la disposition des voyageurs. À l’hôtel Nominingue, le voyageur dispose à sa descente du train d’un omnibus pour le conduire à l’hôtel. L’hôtel Gauthier offre une pension de première classe sans oublier que l’hôtel est situé à côté de l’église. La villa Bellerive et le château Bellevue, tous deux situés à Bellerive attirent les vacanciers qui désirent faire un séjour prolongé sur les rives du lac Nominingue.
La villa Bellerive
Joachim Gagnon, arrivé à Nominingue avec sa femme et leurs cinq enfants, a été le premier propriétaire de la villa Bellerive. Entrepreneur, il a construit plusieurs maisons à Nominingue dont le Provincialat des Soeurs de Sainte-Croix. En 1922, la villa abrite les réunions du conseil de la municipalité Lacaille ainsi que le bureau de poste. Elle prend à quelques reprises, le nom des propriétaires qui ont succédé à Gagnon, soit l’hôtel Boyer et l’hôtel Léger. Le quai de la villa était le point de départ de nombreuses croisières sur le lac. Lors des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste et de l’inauguration officielle de la « Coopérative des Colons du Nord » en 1906, des excursions avaient été organisées. Deux goélettes avaient été mises à la disposition des excursionnistes. Elles faisaient une halte à la villa Bellerive avant d’entreprendre le chemin du retour.
