Rivière-Rouge
Au confluent des rivières Rouge et Nominingue
46.4404580219396, -74.9044431746006
Lors de ses voyages de reconnaissance sur la Rouge, le curé Antoine Labelle voyait dans chacun des arbres qui bordaient ses rives, un futur colon !
La rivière Rouge
La rivière Rouge prend naissance dans le lac Maison-de-Pierre et le lac Rouge au nord de L’Ascension. Après un parcours de 215 km, elle se jette dans la rivière des Outaouais, près de Pointe-Calumet, à l’ouest de Montréal. La présence d’oxyde de fer ou ocre dans le lit de la rivière, qui provient du lac Rouge, lui donne son nom. Les autochtones employaient cette substance pour peindre leur corps à l’occasion de fêtes, de mariages ou de cérémonies religieuses. Les colons l’utilisaient pour peindre leurs bâtiments de ferme.
Un itinéraire privilégié
Avant la venue des bûcherons et des colons, la rivière Rouge constituait la voie d’accès des Amérindiens vers leur territoire de chasse, ainsi que vers les postes de traite situés sur les rives de la rivière des Outaouais. Vers la seconde moitié du XIXe siècle, la rivière Rouge et quelques-uns de ses affluents, dont la rivière Nominingue et la rivière Macaza, sont utilisés par la Hamilton Brothers Company pour le flottage d’énormes quantités de pins rouges et de pins blancs. Lors de ses voyages de reconnaissance sur la Rouge, le curé Antoine Labelle voyait dans chacun des arbres qui bordaient ses rives, un futur colon ! Vers 1879, il remonte le cours de la Rouge jusqu’ici, au confluent de la Mullen (nom donné à la rivière Nominingue au début du siècle), pour ensuite suivre la rivière Nominingue jusqu’au lac Nominingue où elle prend sa source.
Carrefour de la colonisation
Un peu avant le début du XXe siècle, le mouvement de colonisation s’organise. De toutes les régions du Québec, surtout des Basses-Laurentides, et même du continent européen (France et Italie), des hommes et des femmes arrivent avec l’intention de s’établir sur une terre qui leur appartiendrait. Ils s’installent le long de la rivière Rouge ou montent par ses affluents comme la rivière Nominingue, pour peupler l’arrière-pays. En plus des compagnies forestières, d’autres industries et commerces s’installent et bientôt des villages apparaissent. Ils formeront la région de la Vallée de la Rouge.
