Lac-Saguay
Le barrage de castor
46.475418621232, -75.1180241256952
Le castor vit en famille. La femelle adulte domine le groupe et c’est elle qui, le plus souvent, choisit le lieu de résidence. Le castor est monogame et le couple demeure lié à vie.
Le castor est le plus gros rongeur vivant en Amérique du nord. Il habite les rives des cours d’eau, des lacs et des marais. Une colonie occupe un domaine d’environ un kilomètre de rives de part et d’autre de son domicile. Le castor vit en famille. La femelle adulte domine le groupe et c’est elle qui, le plus souvent, choisit le lieu de résidence. Le castor est monogame et le couple demeure lié à vie. Exclusivement végétarien, le castor se nourrit surtout d’écorces de tremble, de peuplier, de bouleau, d’érable et d’aulne. Les feuilles et les bourgeons de ces essences ainsi que quelques plantes aquatiques viennent compléter son régime alimentaire.
Le barrage et la hutte
Marais, marécages, tourbières, étangs sont englobés dans le terme « terres humides », désignant des terrains intermédiaires entre les milieux aquatiques et les milieux terrestres. Telles des éponges, les terres humides emmagasinent les surplus d’eau de pluie et de fonte des neiges et servent de régulateurs d’eau tant en période d’abondance qu’en période de sécheresse. Les marais et marécages agissent comme tel sur les eaux souterraines voisines : si celles-ci comportent trop d’eau, ils en absorbent, si elles en manquent, ils en rejettent. De plus, ils agissent comme filtre en retenant les matières polluantes et nous assurent ainsi une eau d’alimentation de qualité.
Laboratoire de biologie
À l’endroit choisi pour élire domicile, le castor élève le niveau de l’eau de 2 ou 3 mètres au moyen d’un barrage. Rondins, branches, mottes d’herbes et de boue sont accumulés, de manière à former un tapis étanche relevé à environ 45 degrés. La dimension du barrage varie selon la grosseur du cours d’eau. Le barrage sert à protéger les entrées de sa hutte, accessibles sous l’eau seulement et prévient le gel de l’eau en profondeur. Il permet donc au castor de circuler sous la glace tout l’hiver. Ensuite, le castor repère en amont de sa digue un emplacement au milieu de l’eau ou sur les berges pour ériger sa hutte. Il y entasse des branches liées avec de la boue; puis, il plonge sous l’eau, à la base de cet amas et ronge par dessous les matériaux afin de dégager l’espace nécessaire à la chambre centrale située au-dessus du niveau de l’eau et aux deux entrées submergées. Même s’il lui arrive de provoquer des inondations sur les chemins et dans les régions agricoles et de nuire à la libre circulation des poissons (dont l’omble de fontaine) en rendant inaccessibles des frayères, les transformations qu’il apporte à son milieu créent un habitat propice au développement des alevins, à la sauvagine et même à l’alimentation du grand gibier, notamment l’orignal.
Fiche technique
Nom latin : Castor canadensis
Famille : castoridés
Longueur totale : 90-120 cm
Longueur de la queue : 23-40 cm
Poids : 13-35 kg
Maturité sexuelle : 20-32 mois
Rut : janvier-février
Gestation : 105-107 jours
Mise bas : avril-juin
Jeunes par portée : 4 en moyenne
Portée par année : 1
Poids à la naissance : 400-500 grammes
Sevrage : 7 à 10 semaines
Longévité en liberté : 12 ans
