Nominingue
Notre-Dame-de-Bellerive
46.4045076689945, -74.9789113551378
Destinée d’abord aux malades et aux convalescents, la maison des Frères de Sainte Croix deviendra en réalité un lieu de villégiature accueillant une soixantaine de résidants pendant l’été.
La recherche d’un endroit paisible
Au début du XXe siècle, les frères de la Congrégation de Sainte-Croix enseignaient dans les écoles publiques et les collèges de Montréal. Les autorités de la congrégation constatent que les frères s’épuisent rapidement lorsqu’ils passent l’année complète en ville. En 1914, le Conseil Provincial de la communauté met à exécution son projet d’établissement d’une maison-sanatorium pour les Frères de Sainte-Croix, dans les Laurentides. Rappelons qu’à cette époque, le fléau de la tuberculose fait rage. Accompagné de deux frères, le Père Jean-Baptiste Pinson, provincial, se rend sur les bords du Grand lac Nominingue pour visiter la terre de Dame veuve Charles-Auguste Lalande. Le terrain de 200 acres répond aux besoins de la communauté et il est acquis au coût de 1 500 $.
La maison des frères de Sainte-Croix
Au printemps de la même année, les murs d’une grande maison de trois étages s’élèvent. Ce grand bâtiment avec un toit en mansarde est agrémenté d’une magnifique galerie et d’une jolie tourelle. Il comprend deux dortoirs, une cuisine, un réfectoire et quelques cellules. En 1935, on triple la superficie de la maison, en ajoutant deux ailes au bâtiment existant. Elle possède maintenant 110 chambrettes, une chapelle et six locaux de classe, en plus de la cuisine et du réfectoire. Vers 1940, Notre-Dame-de-Bellerive reçoit à chaque été, entre le 24 juin et le 15 août, une centaine de pensionnaires. Certains viennent essentiellement pour chercher le repos dans un site calme et salubre tandis que d’autres profitent du congé estival pour compléter leur formation. Comme la maison des Frères de Sainte-Croix n’est habitée que pendant la saison estivale, la communauté engage un gardien pour la surveillance et l’entretien général de la résidence. De 1914 jusque vers 1975, il habite la maison familiale des Lalande. Vers 1975, la maison est démolie et remplacée par une construction neuve. Au printemps, une petite cabane à sucre située sur leur terre procure aux Frères de Sainte-Croix un loisir fort apprécié tout en leur fournissant des produits de l’érable pour leur usage personnel. Destinée d’abord aux malades et aux convalescents, la maison des Frères de Sainte Croix deviendra en réalité un lieu de villégiature accueillant une soixantaine de résidants pendant l’été. Aujourd’hui, il ne reste que des souvenirs de Notre-Dame-de-Bellerive, car les bâtiments ont été démolis en 2013. Il subsiste toutefois la grande croix de chemin aux abords de la route 321.
