Saint-Jérôme
La cathédrale de Saint-Jérôme
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À la fin du XIXe siècle, le curée Antoine Labelle rêvait d’une belle grande église pour ses paroissiens et d’un évêché pour Saint-Jérôme. Ce sont ses successeurs qui eurent le privilège de voir ses projets se concrétiser.
La cathédrale de Saint-Jérôme
À la fin du XIXe siècle, le curée Antoine Labelle rêvait d’une belle grande église pour ses paroissiens et d’un évêché pour Saint-Jérôme. Ce sont ses successeurs qui eurent le privilège de voir ses projets se concrétiser. Depuis 1999, l’ensemble de bâtiments formé par la cathédrale et le presbytère est cité monument patrimonial par la Ville de Saint-Jérôme.
Les débuts d’une paroisse
C’est en 1750 que le seigneur Dumont se voit accorder une augmentation de territoire au nord-est de sa Seigneurie des Mille-Îles. Les premiers colons proviennent surtout des paroisses surpeuplées de Sainte-Anne-des-Plaines, Saint-Eustache et Sainte-Rose. Vers 1820, on dénote un certain rassemblement autour d’un petit noyau que l’on nomme « La Chapelle » (secteur de l’autoroute 15 et de la route 158 aujourd’hui). Le 15 novembre 1834, Saint-Jérôme est érigée canoniquement en paroisse. Le seigneur lègue alors un terrain pour la construction de l’église à un mille et demi au nord, sur un site jugé plus avantageux pour l’établissement du village. Cette église, la première, se trouvait dans l’actuel parc Labelle.
L’église devient cathédrale
Alors que l’église paroissiale devient trop petite pour la population grandissante de Saint-Jérôme, un deuxième temple est érigé entre 1897 et 1900. De dimensions impressionnantes, la nouvelle église fait 250 pieds de long par 100 pieds de large dans la nef – 150 pieds dans les transepts – et 215 pieds de hauteur. Dès sa construction, elle affichait des airs de cathédrale. Au début des années 1920, le temple de style romano byzantin montre des signes d’usure. D’importants travaux sont nécessaires et modifient de façon majeure son aspect intérieur et extérieur. Trente ans plus tard, parce que Saint-Jérôme devient le siège épiscopal du diocèse et à cause du renouveau liturgique, des réaménagements sont à nouveau nécessaires. Depuis quelques années, des œuvres d’art contemporain sont intégrées à eds éléments religieux de la cathédrale pour les mettre en valeur.
Le presbytère
À la fin du XIX siècle, il devient impératif de construire une nouvelle église et un nouveau presbytère. En 1895, la maison curiale est érigée derrière le vieux presbytère sur la rue Saint-Georges. Le bâtiment, en pierre à bossage et en pierre de taille lisse, se compose de trois étages mis à la disposition des membres du clergé de la paroisse, et plus tard du diocèse. En 1954, on procède à son agrandissement pour mieux répondre à la nouvelle vocation du bâtiment qui abrite dorénavant le centre administratif de l’évêché. Également, un annexe reliant la cathédrale et le presbytère est construite.
La Passion : une œuvre théâtrale religieuse
Les travaux majeurs de l’église effectués de 1923 à 1925 ont coûté très cher. Le curé Brosseau, instigateur de ce projet de rénovations trouve cependant un moyen de rembourser une partie de la dette grâce à l’initiative de l’abbé Éthier qui propose de présenter le drame de la Passion à Saint-Jérôme. Hector Charland, celui qui incarnera le personnage de Séraphin dans les Belles histoires des Pays-d’en-Haut à la radio, au théâtre et au cinéma, tient le rôle principal, celui du Christ. Plus de 550 comédiens, figurants, chanteurs et techniciens, Jérômiens pour la plupart, participent à la réalisation du drame religieux qui durait près de six heures. On venait même des Maritimes et des États-Unis pour assister à la pièce de théâtre qui fut présentée de 1925 à 1928.
