Rivière-Rouge
L'ancien pont couvert
46.395688, -74.862593
Comme cela arrive à bien des rivières du Québec au printemps, la rivière Rouge sort de son lit à plusieurs reprises endommageant quelques fois le pont couvert.
Les chemins ont toujours été au centre des préoccupations des colons du XIXe siècle. Dans cette région traversée par la rivière Rouge, la construction des ponts était très importante. Ainsi les habitants du Canton Marchand établis tout autant sur la rive est que sur la rive ouest de la rivière Rouge réclament un pont afin de relier les deux rives.
Le pont couvert de L’Annonciation
La construction du premier pont couvert remonte à 1888, c’est-à-dire huit ans après l’arrivée des premiers colons. C’est un agent du gouvernement qui a choisi l’emplacement du pont, qui se situait à cette époque au centre du village. Le pont a été entièrement payé grâce à un octroi du gouvernement. Les matériaux et la main-d’oeuvre ont été fournis par la municipalité et les travaux ont été effectués sous la supervision d’un ingénieur du ministère. Le pont de L’Annonciation, d’une longueur de 32 mètres, était un pont de colonisation de type « town élaboré ».
Pont de colonisation
Dans le dernier quart du XIXe siècle, le Ministère de la Colonisation et des Mines chargé de la construction des ponts, adopte un modèle de pont couvert très simple et peu coûteux à réaliser, le modèle de type « town », du nom de son inventeur, Ithiel Town du Connecticut. Certaines modifications ont été apportées au plan original pour le rendre encore plus économique, comme l’emploi de clous au lieu de chevilles de bois et l’utilisation de pièces de bois de dimensions réduites. On emploie alors le terme de « town élaboré » pour décrire cette structure modifiée. Les murs du pont constituent la structure qui supporte l’ensemble de la charge du pont. Le toit protège la structure contre les intempéries. La plupart des ponts couverts encore existants de nos jours sont des ponts de colonisation de type « town élaboré ».
Les caprices de la Rouge
Comme cela arrive à bien des rivières du Québec au printemps, la rivière Rouge sort de son lit à plusieurs reprises endommageant quelques fois le pont couvert. En 1894 et en 1899, le pont est emporté par la crue des eaux. D’après les photographies montrant le pont couvert autour des années 1900, on peut conclure qu’entre 1900 et 1905, probablement suite à une inondation, le pont est reconstruit avec quelques modifications. Au lieu de deux petites fenêtres de chaque côté du pont, on retrouve sur le nouveau pont deux ouvertures parallèles sur presque toute la longueur du pont. Les petits murets situés aux deux entrées du pont avaient été également modifiés. En 1960, on débute la construction du Pont Côme-Cartier (actuel pont enjambant la rivière Rouge). Le pont couvert est démoli en 1962, le nouveau pont de béton prenant la relève. Seules les culées (assises ou fondations du pont) encore apparentes aujourd’hui témoignent de la présence de l’ancien pont couvert.
