La Macaza
Daoust station
46.3173358405732, -74.7725468873978
Le 4 janvier 1904, le train entreprend son voyage inaugural entre Montréal et L’Annonciation ouvrant le tronçon Labelle-L’Annonciation avec un arrêt à La Macaza.
Le 4 janvier 1904, le train entreprend son voyage inaugural entre Montréal et L’Annonciation ouvrant le tronçon Labelle-L’Annonciation avec un arrêt à La Macaza. La gare du Canadien Pacifique est alors située à Daoust. En 1922, lorsque la compagnie de chemin de fer obtient le transfert de la gare près du village, Daoust Station perd sa vocation première.
L’exploitation forestière
Chemin de fer et exploitation forestière sont étroitement liés. Vers 1872, la Hamilton Brothers Company de Hawkesbury implante plusieurs chantiers dans la région de la rivière Rouge et de la rivière Macaza. Plusieurs compagnies lui succèdent soit la G.H. Perley, la Riordon Company Ltd et en 1922, la Canadian International Paper Company (C.I.P) qui devient l’une des plus colossales parmi les entreprises forestières. En 1948, la Eagle Lumber Ltd s’installe. Elle y restera jusqu’en 1963 ayant acheté la Macaza Hardwood dirigée par Leslie Strong.
L’installation de la scierie de la Eagle Lumber Ltd marque une étape importante. On y sciait 25 à 35 000 pieds (PMP) de bois dur par jour. D’autres petites compagnies et quelques entrepreneurs privés ont également essayé de tirer leur subsistance des forêts pourvues de pins magnifiques, qualifiés « du plus beau bois de commerce » par les ingénieurs du temps. Quelques scieries, notamment celle de Draper, vice-président de la section québécoise de la C.I.P. et celle de Zagiewicz, originale par la conception artisanale de son propriétaire, s’implantent et fournissent un travail précieux dans ces années difficiles du début du siècle. À ce moment, on parle de La Macaza comme d’un centre de chargement de billots de moyenne importance.
Centre de chargement
Le tracé rectiligne de la voie ferrée à Daoust laisse une plus grande marge de manoeuvre pour accéder à la voie d’évitement et ainsi faciliter le chargement du bois. Jour et nuit, les hommes hissent sur des wagons des tonnes de bois destinées aux scieries situées sur les rives de l’Outaouais. À une époque, 13 hommes vaillants et robustes chargeaient annuellement de 6 à 7 millions de pieds d’un bois dur, de qualité « Sélectionnée » ou « Meilleure » et de taille plus que respectable. De 1903 à 1965, le train permet de véhiculer d’importantes quantités de matières premières à une période où les routes rendent impossible ce type de transport. Dans les années 1960, le camion supplante le train de façon irréversible.
Pas plus que le transport de passagers, le transport ferroviaire du bois ne survit aux années 1980.
