Prévost
Prévost : de la colonisation du nord à la villégiature
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Les premières traces d’occupation du territoire de l’actuelle Ville de Prévost remontent à 1842. William Shaw et Martha Maria Matthews y fondent une colonie irlandaise, Shawbridge, qui à cette époque se nommait Mount Pleasant.
Prévost : de la colonisation du Nord à la villégiature
Les premières traces d’occupation du territoire de l’actuelle Ville de Prévost remontent à 1842. William Shaw et Martha Maria Matthews y fondent une colonie irlandaise, Shawbridge, qui à cette époque se nommait Mount Pleasant.
Le secteur de Shawbridge
La communauté qui s’installe sur le territoire est principalement anglo-protestante. Le nom de Shawbridge, rendant hommage à la famille Shaw, serait utilisé à partir de 1860 pour désigner la localité. En 1888, tout le village est ravagé par un incendie, à l’exception de la petite église qui aurait été protégée par les prières du révérend, selon les dires de l’époque. Le village est reconstruit et la corporation du village de Shawbridge est constituée civilement en 1909.
Le 20 janvier 1973, Shawbridge fusionne avec les municipalités voisines de Prévost et Lesage pour former la nouvelle municipalité de Shawbridge, qui changera de nom pour Prévost quatre ans plus tard. En 1999, elle obtient le statut de ville.
La gare de Prévost et sa sauvegarde
Le chemin de fer arrive à Shawbridge en 1892 et une gare permanente est construite quelques années plus tard sur un terrain de la famille Shaw. Elle sera agrandie afin de mieux répondre à la forte popularité du train, Shawbridge devenant une destination de ski très prisée des villégiateurs.
Entre 1920 et 1940, l’achalandage du P’tit Train du Nord est à son apogée : des milliers de touristes se rendent dans les Laurentides par le réseau ferroviaire. Or, à partir de 1950, le transport par train est en déclin, concurrencé par l’automobile. Après de nombreuses interruptions de services, le transport de passagers cesse en 1981. Certaines gares sont démolies alors que d’autres, laissées à l’abandon, survivent grâce à la mobilisation citoyenne.
La gare de Prévost est fermée et abandonnée en 1972 après que le Canadien Pacifique ait mis fin à son service de voyageurs sur ce tronçon. En 1987, un regroupement de citoyens entreprend de restaurer la gare afin de lui donner une nouvelle vocation qui a permis d’accueillir les utilisateurs du parc linéaire à partir de 1996. Ce mouvement ne se limite pas qu’à Prévost : tout le long de la piste du P’tit Train du Nord, des citoyens ont milité pour la sauvegarde des gares. Les gares, sauvées par les citoyens, deviennent alors des lieux d’accueil, de services et même de culture pour les utilisateurs du parc linéaire.
Le développement touristique
La Ville de Prévost est la porte d’accès à la villégiature au nord de Saint-Jérôme. Dès le début du 20e siècle, ses routes permettent de rejoindre les chalets et hôtels situés autour des lacs de Saint-Hippolyte. Le secteur de Shawbridge est rapidement reconnu pour le ski de fond dès 1920 ainsi que pour ses pentes de ski. Un des premiers remonte-pentes en Amérique, le Foster’s Folly d’Alexander Foster, y a été aménagé. Plusieurs compétitions et expéditions annuelles se déroulent à Shawbridge qui, durant cette période, se dispute le titre de plus importante station de sports d’hiver avec Sainte-Agathe-des-Monts.
Le Boy’s Farm : un centre pour accueillir les jeunes
Fondé en 1907, le Boy’s Farm and Training School de Shawbridge accueille des garçons délinquants et encourage leur réadaptation à la vie en société par le travail de ferme et le plein air. Les jeunes proviennent de partout dans la province. L’établissement, qui longe le chemin de fer, comprend des résidences, une chapelle, un gymnase, un hôpital et une piscine. Les garçons s’occupent des récoltes ainsi que des animaux, en plus de suivre des cours. À compter de 1976, les filles y sont admises et l’établissement change de nom pour Centre de jeunesse Shawbridge, avant d’être intégré au réseau des Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw en 1992.